Aujourd’hui je vous présente Alice Grownup, une blogueuse et écrivain très talentueuse, qui a écrit et illustré cet article ou plutôt ce petit essais.
Sommes-nous tous des artistes ?
L’artiste se questionne
Ce matin-là, Alice était dubitative. Assise à la terrasse de son café, elle y effectuait son rituel d’écriture comme sur une scène de film, forçant le trait de l’écrivaine en action aux yeux des habitués du coin. Alice pensait à ses notes qui l’attendaient à la maison. Les enfants partis au ski, elle avait passé ses premiers jours seule, prolifiques. Les idées lui venaient sans avoir besoin d’une maison vide, bien sûr. Elle était habituée à penser (qui ne l’était pas !), à craquer les connexions, à former une multitude de points, à régénérer des cellules d’idées.
Se connecte aux autres
Qu’est-ce que c’est, au final, une idée ? se dit Alice. C’est vrai, quoi ! Une idée est un point (soi) relié à une multitude de points (les éléments de la réalité). L’idée est une cellule vivante reliée aux autres au sein d’un organisme. Alice avait bel et bien l’intention de les publier, ces idées ! « Pu-bli-er » ! Alice regardait le mot bien écrit sur sa feuille. Elle le trouvait si majestueux, si haut en couleurs et en imaginaire qu’elle remontait sans effort aux origines de l’imprimerie. Deux mots le composaient : « pub » et « lier », tout un programme ! Alice devait avouer que ce mot lui inspirait une crainte profondément enfouie, la crainte de n’être pas appréciée. Elle appréhendait peut-être de se comporter comme une courtisane, charmant un public qui n’avait rien demandé. Avait-elle une identité à lui offrir, à ce public ?
Se fait interroger dans les coulisses
Elle en était là de ses réflexions quand Félicia se pointa.
- Salut Alice ! Je savais bien que je te trouverais là !
Son exclamation ressemblait à un cheveu sur la soupe. Comme tous les matins, Alice avait une tasse de café crème sur sa table d’écriture, mais elle lui paraissait soudain plus large. La mousse semblait verdir tandis qu’un cheveu s’y trouvait. L’image disparut tandis qu’elle reportait son attention sur la jeune fille. En se levant, Alice lui sourit et la prit dans ses bras. Felicia ! Qu’est-ce que tu fais dans le quartier, tu n’es pas en cours à cette heure ?
- Je te cherchais, figure-toi ! J’ai une disserte à faire, précisa-t-elle en éludant la dernière question.
- Ah oui, dis-moi, souffla Alice.
Felicia s’assit nonchalamment sur la chaise accolée à celle de l’écrivaine. Alice eut juste le temps de retirer son petit sac orange avant que Felicia ne s’y écrase. Toute la terrasse vibra sous la magie de la jeunesse.
« Sommes-nous tous des artistes ? »
Alice expira un bon coup. Il ne manquait plus que ça ! La question à deux balles qui concernait tout le monde sauf les artistes. Alice n’avait pas toutes les réponses aux questions épisodiques que Felicia adorait lui poser. Cette gamine avait découvert le repère d’un écrivain et s’en servait à bon escient. Alice appréciait cette sage réserve et ne manquait pas de l’entraîner dans des réflexions sans fin qui lui permettaient d’échafauder une multitude d’échappatoires pour ses devoirs de français. Felicia allait sur ses quinze ans. Elle était en dernière année de collège. Elle suivait un cursus aménagé pour étudier les arts plastiques. Félicia considérait que ses brillantes notes en français et en art ne tombaient pas du ciel. Elle gardait jalousement le secret de ses escapades matinales, les limitant à deux par mois pour ne pas perdre un privilège durement acquis.
- Qu’en penses-tu ? lui demanda Alice après un temps de contemplation muette.
- Moi, je pense que oui. Tout le monde a le goût du beau, répondit Felicia très satisfaite de son bon mot (qu’elle avait préparé à l’avance). Tout le monde cherche à façonner la matière pour en libérer la beauté.
- Et si je te posais la question à l’envers…
Pourquoi tout le monde n’est-il pas artiste ?
Felicia resta couac. Que voulait-elle dire par là ? Qu’est-ce qu’un artiste, après tout ? C’est vrai, la question était justifiée. Mais ce n’est pas ce qu’Alice lui demandait, n’est-ce-pas ? Felicia opta pour l’œil rond et muet, ce qui rendait Alice moins avare d’explications. Après avoir laissé un sourire interrogateur sur ses lèvres, l’écrivaine enchaîna :
- Pourquoi tout le monde ne pourrait-il être artiste ? En aurait-on décidé autrement ? Historiquement, l’artiste fait partie d’une caste de sublimateurs. Leur pouvoir consiste à exprimer l’essence même d’une vérité sensée nous échapper. La catégorisation de l’artiste serait-elle un non-sens historique ou rend-elle compte de l’évolution historique du sens que nous donnons à la vérité ?
La vérité se définit de bien des façons…
Alice transitait dans un monde qui n’existait pas vraiment, puisqu’elle le construisait. Mais ça n’avait rien à voir avec Matrix, le film. Dans le monde d’Alice, le mensonge n’est pas le contraire de la vérité, les deux se mélangent et s’allient au réel. C’était ainsi qu’elle maîtrisait les frontières de son imaginaire. L’un ne soutenait pas l’autre, l’un ne défendait pas l’autre, vérité et mensonge ne formaient qu’un seul et même tout. Cependant, ce monde mouvant n’avait pas de fondations solides. Alice avait l’impression qu’en y étant qu’à mi-temps, il se disloquait en partie lors de ses absences. Ce n’était pas le cas auparavant. Lorsqu’elle décida d’être écrivain en s’asseyant pour la toute première fois à cette même terrasse de café, son monde avait prit sa place ; il se construisait en continue car elle n’en rendait compte à personne. C’était un univers secret qui n’était relié à personne d’autre qu’à elle-même. Et les personnages se l’appropriaient librement. Trop peut-être.
Nombreux cherchent à la vivre…
N’était-ce pas elle, qui avait pris une place ? Si Alice avait pris part à l’histoire, en quelque sorte, où était le narrateur dans tout ce qu’elle écrivait ? Le lecteur pouvait-il s’identifier au protagoniste ? L’expérience lui démontrait peu à peu qu’une catégorisation s’avérait nécessaire, dans une intention constructive. La catégorisation est une planche de salut pour un artiste, qu’il réadapte à tout moment dans la construction de son monde. Quel rôle jouait-elle donc ? Qu’est-ce qu’un auteur était sensé être dans l’écriture d’une histoire ? Quel était donc le but de toute construction sinon de pouvoir s’identifier à elle pour la présenter au monde ? Paraître identifiable aux yeux de tous, se dit Alice en elle-même. Elle posa un regard pénétrant sur Felicia, la sentit indécise, et lui proposa de la rejoindre le soir même au vernissage d’une exposition d’art contemporain.
Certains cherchent à la révéler…
Alice était arrivée dès le début du vernissage. Des petits encadrés présidaient le labyrinthe de contreplaqués laqués de blanc, où une ribambelle de grandes feuilles de papier épais et mousseux était suspendue. Le public pouvait y décoder tout un tas de calculs et de dessins. Se jouait une philosophique description de notre société de consommation. Des relents situationnistes s’en dégageaient. Certainement hérités des théories de Guy Debord sur la société du spectacle. Il était de bon ton d’entrevoir l’évolution des rites modernes à travers le prisme d’un art controversé. L’éclat du contemporain se perdait dans la petitesse des formats. La grandeur et l’importance de la science statisticienne était ici invoquée par l’artiste, mais pas sublimée. Dommage, se dit Alice, encore une œuvre reniée par son auteur.
D’autres à l’empaler…
Elle sentait que l’artiste était sur la bonne voie, mais la gestion de l’espace ne pouvait soutenir la pensée qu’il leur livrait. Alice s’achemina vers une grappe de critiqueurs bien avisés qui ne manqueraient pas de s’amuser de la situation. Elle avisa Felicia accompagnée d’une amie. Les deux jeunes filles se dirigèrent sans la repérer vers l’antre du labyrinthe.
- C’est une installation légère, tout de même, qui manque singulièrement de couleurs, lâcha l’un des convives.
- Si vous voulez mon avis, renchérit un autre, Benoît Delâtre dénonce maladroitement la domination statisticienne.
- C’est normal, contra un troisième, nous ne sommes pas habilités à décortiquer les symptômes de notre société malade ! De prisonniers, nous passons à geôlier sans posséder la moindre preuve des conséquences de nos actes.
- Oui, c’est plutôt facile, rien n’est vraiment expliqué dans cette exposition, tout au plus dénoncé, s’enhardit le deuxième. Je suis d’accord avec Etienne, le sujet est traité avec une légèreté accablante !
Tandis qu’elle se laisse explorer…
Alice aperçut Benoît Delâtre, l’artiste, et s’approcha de lui alors que Felicia ressortait du dédale. Alice félicita Benoît et fit signe à Felicia qui salua à son tour.
- Que pensez-vous de mon exposition, ne put-il s’empêcher de demander à la jeune fille. Felicia regarda Alice à la dérobée, gênée, mais s’engagea tout de même à répondre.
- Il y a un sens, un chemin d’exposition. Les vidéos du début reflètent la réalité du macrocosme, du monde que nous percevons, et vous nous dirigez progressivement vers l’infiniment petit. C’est comme une observation au microscope de notre société. C’est de la sociologie à l’échelle microscopique !
Benoît Delâtre gratifiait Felicia d’un large sourire : « Vous êtes tout à fait dans le vrai, mademoiselle, admit-il. »
Au risque d’être exposée à la vindicte publique
Une grappe s’était formée autour d’eux, dont le petit raisin bouillonnant de vitalité que Felicia avait amené. Benoît n’eut pas le temps d’en dire plus que l’un d’eux prit la parole :
- Mais, les dessins que vous avez placés, ces sortes de symboles mathématiques libérés de leurs entraves, renvoient à coup sûr aux civilisations disparues. Le paradigme statisticien s’y trouve réduit à l’insignifiant, non ?
- Il y a une continuité objective, darda l’artiste. Les lois mathématiques ne sont pas des inventions modernes, elles ont toujours existé. Et ce n’est pas là l’intérêt de mon exposition. L’art ne mélange pas tout. Il révèle des mécanismes invisibles, sans aucun doute.
Benoît Delâtre entraîna délicatement Felicia en invitant Alice à lui emboîter le pas jusqu’au bar.
- Vous avez perçu mes intentions, Felicia. Vous étudiez donc l’art à votre âge ?
- Je suis en troisième, option dessin. C’est Alice qui m’a demandée de passer.
- Felicia a une dissertation à rendre : « Sommes-nous tous des artistes ? »
Beaucoup cherchent à brouiller les recherches
Benoît Delâtre éclata de rire
- Équivoque question ! se réjouit-il une fois calmé. L’ambigu de l’art contemporain montré du doigt ! Mon expo peut éclairer la piste de l’imposteur comme celle du persécuteur. Si l’art répond à la nécessité de transcender notre compréhension du réel, alors nous cherchons tous à faire de l’art ! La société crée des dispositifs de contrôle, y compris pour juguler les débordements provoqués par cette nécessité. Foucault soutient que ces dispositifs permettre de rendre visible ce qui l’est déjà. Une surveillance tellement intime qu’elle en devient invisible. La réalité est si mal perçue et le pouvoir en place n’a pas grand mal à maintenir cet aveuglement. L’artiste cantonné à son rôle devient alors un instrument du pouvoir comme un autre. Voyez-vous, Felicia, c’est un sort peu enviable.
- Mais l’art répond aussi à la nécessité de transformer notre réalité, objecta Felicia.
- De le transfigurer, oui ! De s’y fondre, même ! Atteindre le beau est la quête du transfuge…
- C’est bien ce que vous êtes ! Un vil traitre déguisé en bouffon, décocha un homme aux allures raffinées et escorté d’une créature non moins singulière.
Des camps se forment pour s’en emparer…
- Encore faudrait-il faire partie d’un camp, répondit benoitement l’artiste, alors que le couple parvenait à sa hauteur.
- Et si l’art n’était que le fruit d’une nécessité, vous n’auriez pas pris la peine de l’étudier, n’est-ce pas Delâtre, susurra la femme à l’oreille de l’artiste.
Elle le dominait d’une bonne tête et se pencha légèrement vers lui au point que Felicia se sentit aspirée par les effluves capiteux de son parfum et choquée par l’impolitesse de l’intrusion.
- L’art n’a pas d’utilité pratique, contra vaillamment Felicia, il peut se révéler dans les plus basses besognes !
- Voilà qui est dangereux ! s’indigna la femme aux vêtements bigarrés et cependant très classes. Son maquillage transparaissait derrière sa longue frange qui lui recouvrait la moitié du visage, comme si elle ne voulait voir qu’un côté de la réalité. Son œil unique transperçait le regard de Felicia qui n’interviendrait plus ce soir ; elle ne sentait plus son cerveau respirer ; une bouffée de chaleur lui montait à la tête ; elle ne pensait plus qu’à partir. Si tout le monde développait des recherches artistiques dans ce qu’il fait, continua la femme en gardant son œil rivé sur la fille, l’homme deviendrait parfait et inaccessible, rien ne pourrait plus le définir. Plus rien ne pourrait le contenir.
Quelques-uns veulent prouver qu’elle existe…
- Vous avez probablement raison, intervint Benoît Delâtre d’un air pensif. Mais, madame, ne seriez-vous pas curieux de voir ce qu’il adviendrait de nous ?
- Si le chaos vous intéresse tant, Monsieur Delâtre, en quoi la caste des statisticiens vous fascine ? À quoi bon tacler, vous êtes trop attaché à l’art de la représentation pour embrasser entièrement l’art des sciences appliquées. Les fonctions du symbolisme resteront hors de portée de votre analyse.
- Et je l’accepte ! Mon rôle n’est pas de vous chasser, ni même de vous dénoncer ! La jeune fille que voilà, ajouta-t-il en posant une main protectrice sur l’épaule de Felicia, débusquera peut-être le moyen de vous faire plier. L’art s’active dans bien des dimensions à la fois. Demain, l’artiste qui se trouve en chacun de nous, mesurera le tranchant de ses outils et saura s’en servir.
- De dangereux outils, approuva la femme dont les talons émirent un claquement sec en se détachant de la grappe, à ne pas mettre entre toutes les mains !
Et la jeunesse capter les enjeux de la diplomatie…
Au sortir de là, Felicia se trouva presque accrochée au dos d’Alice. L’écrivaine se retourna lentement avant de s’arrêter sur le perron extérieur, portant son attention sur le regard perdu de Felicia. Quant à sa jeune amie, Armelle, elle avait suivi le spectacle avec détachement, s’interrogeant amèrement sur les raisons qui l’avaient poussée à accompagner sa copine dans ce panier de crabes dégoutant. Armelle n’était pas du genre à se laisser impressionner par de vieux intellos insolents aux discours vaseux. Ça n’avait aucun intérêt pour elle.
- Hé bien, lâcha Alice, je me doutais que ton sujet pouvait récolter quelques pistes, mais je n’imaginais pas qu’il serait traité de manière aussi…
- Violente, suggéra Felicia.
- Cavalière, disons plutôt.
- Cette femme veut rabaisser nos prétentions à rien, s’emporta Felicia. À l’entendre, l’art serait, quoi, une arme ? Une arme secrète, en plus, dont nous ne saurions pas nous servir. C’est qui, d’abord ?
Pour le contrôle des armes !
- C’est une statisticienne mais, ne t’inquiète pas, ces deux là se connaissent. Ils te jouaient leur petit numéro.
- Je savais bien que c’étaient des rigolos, les coupa Armelle. Franchement, pour devenir artiste, s’il faut se coltiner ce genre de cinglés, je serai potière !
- Ou relieuse, suggéra Alice en découvrant le caractère trempé d’Armelle. Sérieusement, continua-t-elle en s’adressant à Felicia, as-tu trouvé le fil conducteur de ta dissertation ?
- Je suis un peu perdue… heu… je pense que la question du pouvoir ressort assez bien…
- Je vois, souffla Alice dont le sourire en coin intriguait Felicia. Le permis de port d’arme a été inventé pour contenir la nature dangereuse du chasseur, mais comment le surveille-t-on ? Chez les artistes, la créativité est un vilain mot. Le refus de reconnaître que nous possédons l’instinct du chasseur ne tiendra plus très longtemps. Nous apprenons très jeunes à ne pas nourrir nos instincts. Mais, tout système a ses failles.
L’art de la chasse sous haute surveillance
- C’est bête, répondit Armelle après un temps de réflexion. Si on permettait à tous de développer son art, chacun serait libre d’être lui-même, finalement.
- Ah oui, s’étonna Alice, et comment en viens-tu à cette conclusion ?
- Si je pars du principe que nous avons tous l’instinct du tueur (après tout c’est vrai que l’homme est un prédateur) quelle arme le rend le plus dangereux ?
- Son intelligence, répondit Felicia.
- Ou l’art de s’en servir, riposta Armelle.
- L’artiste apprend à voir et à ressentir. Les processus d’apprentissage répondent à un dessein très précis. Quel est-il ? Castaneda a écrit un livre intitulé « Voir ». Vous y trouverez votre chasseur ! En attendant, demandez-vous quel rôle est attribué à l’artiste. La classification permet-elle une surveillance étroite ?
L’art de Voir sous camisole de force
- Benoît Delâtre vous dit que l’artiste rend visible ce qui l’est déjà. Il fait ici référence à Michel Foucault, auteur de « Surveiller et punir ». J’invoque pour ma part Bergson. Pour lui, la classification est de pure forme, elle empêche l’individualité de s’exprimer. Résultat : nous réprimons nos sentiments profonds. L’homme ne serait qu’un animal social aux instincts réprimés. La censure de l’individualité par l’individu lui-même ! C’est de cela dont parle Benoît Delâtre. Nous nous surveillons nous-mêmes pour contenir nos instincts. Mais qui voit quoi dans cette affaire ? Si, pour voir, nous avons besoin de l’artiste, de qui l’artiste a-t-il besoin ? Du cœur de l’observateur touché par ses visions. Vous voulez savoir ce que j’en pense, les filles ? Si chacun apprend à voir les fils invisibles qui nous relient au monde, c’est que leur existence ne sera plus un secret. La mystique artistique devrait être enfin dévoilée ! Nos enseignements sont encore tellement étriqués. Comme si l’individualité exprimée pouvait détruire notre société branlante. Tout cela n’est que foutaises, et vous le découvrirez bien un jour ou l’autre !
Par Alice Grownup du blog alicegrownup.
Merci d’avoir lu cette article !
Je vous invite également de lire mon article Mes 3 astuces comment apprendre à dessiner tous les jours pour être heureux et résister aux stress.
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A bientôt 🙂